Six défibrillateurs installés sur dix présenteraient des anomalies, alerte Frédéric Gaudin, cofondateur de Star Aid, entreprise spécialisée dans la distribution, la maintenance des défibrillateurs automatisés externes, ainsi que dans la formation en gestes de premiers secours et la prévention des risques professionnels.
À La Réunion, on recense environ 2 000 décès par arrêt cardiaque soudain chaque année. En France, ce sont entre 40 000 et 50 000 personnes qui sont victimes d’une mort subite. C’est dans le cadre de la lutte contre la mort subite par arrêt cardiaque que le ministère chargé de la santé a engagé, depuis 2007, des actions en faveur du développement de l’implantation des défibrillateurs automatisés externes (DAE) sur l’ensemble du territoire et de leur facilité d’accès. La loi du n°2018-527 du 28 juin 2018 est venue renforcer ce cadre réglementaire. Les propriétaires d’établissement recevant du public (ERP) ont l’obligation de détenir un DAE. En dehors des ERP, toute personne est libre d’installer un DAE. Mais le décret de 2018 n’oblige pas les propriétaires d’ERP à passer par un professionnel pour l’entretien de leur appareil. Conséquence : selon une synthèse publiée en avril dernier en métropole par l’association pour le recensement et la localisation des défibrillateurs (ARLoD), 60 % des appareils audités « présentaient une anomalie pouvant entraîner un dysfonctionnement ». Dans plus de 30 % des cas, les consommables (la batterie et les électrodes) étaient « périmés ».
Des solutions pour sauver des vies
Autre frein signalé par Frédéric Gaudin : « La peur de ne pas savoir utiliser le DAE. » Entre autres acquis, la formation en secourisme a pour but de se familiariser avec l’appareil, de comprendre les procédures à suivre et d’acquérir les réflexes nécessaires pour intervenir efficacement lors d’une situation d’urgence. Entre matériel et formation, Frédéric Gaudin et son équipe apportent des solutions pour sauver des vies. Ils mettent leurs compétences au service des établissements recevant du public, afin qu’ils se conforment à la réglementation en vigueur, et, pour les ERP déjà équipés de défibrillateurs, qu’ils fassent vérifier leur fonctionnement par des professionnels sûrs et reconnus.