L’inauguration, le 6 décembre, de la plateforme agrandie et modernisée de transit de déchets industriels dangereux (DID) de Saint-André a été l’occasion pour l’opérateur de montrer et d’expliquer dans le détail sa complète maîtrise technique et réglementaire du prétraitement des DID pour leur expédition en métropole. L’occasion aussi de rappeler les services de conseil et d’analyse des déchets dangereux que SUEZ Recyclage et Valorisation Réunion est seul à ce jour à pouvoir proposer localement aux entreprises et collectivités.
La loi est claire : « Une entreprise qui produit ou détient un déchet dangereux est responsable de sa gestion. Elle doit en assurer l’élimination (ou en faire assurer l’élimination par un tiers) dans des conditions permettant d’éviter au maximum les effets nocifs sur l’environnement. » Cette définition officielle donne la mesure de l’enjeu que représentent la collecte, le prétraitement et le stockage des DID assurés par SUEZ Recyclage et Valorisation Réunion sur sa plateforme de Bois-Rouge à Saint-André. Exception faite du recyclage des batteries auto au plomb, aucune filière de recyclage ou d’élimination n’existe à La Réunion pour ce type de déchets, ils sont donc expédiés en métropole. Nul doute que la crédibilité de l’opérateur est sortie encore renforcée chez les visiteurs, parmi lesquels de nombreuses entreprises, invitées à découvrir dans toutes ses composantes cette nouvelle installation. L’extension et la modernisation du site de stockage des DID, créé en 2004, ont demandé un an et demi de travaux pour augmenter sa capacité et le mettre aux normes les plus contraignantes s’appliquant aux DID solides ou liquides. Un domaine complexe recouvrant un grand nombre de déchets (hydrocarbures, fonds de peinture, solvants, batteries, etc.). Sur un gisement réunionnais approchant désormais les 10 000 tonnes de DID exportés par an, SUEZ Recyclage et Valorisation Réunion en traite 5 000 à 6 000 tonnes. En conséquence, le public motivé et attentif des représentants d’entreprises et de collectivités clientes de l’opérateur a découvert avec satisfaction le haut niveau de sécurité et de maîtrise dont témoigne ce site. Et même plus puisque l’opérateur réunionnais a ouvert sur cette plateforme le premier atelier en France de prétraitement et de conditionnement des batteries au lithium-ion usagées de véhicules électriques.
Une capacité de stockage multipliée par trois
La plateforme DID peut prendre en charge la majeure partie de déchets industriels dangereux, à l’exception des déchets explosifs, radioactifs ou à risques infectieux. Elle garantit un traitement encadré et sécurisé. L’infrastructure a bénéficié de l’ajout d’équipements avancés pour améliorer son efficacité. Sa capacité de stockage est passée de 400 à près de 1 300 tonnes. Cette expansion résout la difficulté du stockage des déchets dangereux, qu’ils proviennent d’entreprises ou de collectivités, après la mauvaise expérience vécue pendant la crise de la Covid lorsque, faute de fret disponible, les DID ne pouvant plus être exportés avaient d’abord saturé les capacités de stockage collectif, puis s’étaient accumulés chez les producteurs eux-mêmes. SUEZ Recyclage et Valorisation Réunion peut aussi s’enorgueillir de solutionner, grâce à son atelier spécifique, le problème du transport maritime des déchets de batteries au lithium-ion que les compagnies maritimes refusaient de charger à cause du risque d’explosion.
L’expertise des déchets dangereux
La plateforme DID dispose d’un laboratoire d’analyse des déchets dangereux. L’inauguration a été l’occasion de souligner les avantages de cette ressource locale, unique à La Réunion : l’analyse des déchets ne nécessite plus d’envoyer des échantillons dans des laboratoires métropolitain *. À la clé, un gain de temps et pas de frais d’expédition. Créé pour les besoins de la plateforme, le laboratoire d’analyse des déchets de Suez Recyclage et Valorisation Réunion répond également aux besoins des entreprises.
* Voir aussi Leader Réunion n° 230, mars 2024, et sur leaderreunion.fr.