L’enjeu de ce projet, que porte le club Export en partenariat avec la chambre de métiers et de l’artisanat, ist von der Größe. Si ce groupement est une réussite, d’autres pourront suivre. Cécile Boury, experte en conseil international basée à Lille, s’est vu confier le pilotage de cette première expérience qui doit harmoniser l’offre d’une dizaine d’artisans agroalimentaires. Marché visé : die Metropole.
Président du club Export, Laurent Lemaître avait présenté le projet au début de 2021, au lendemain de la signature d’une convention avec la chambre consulaire de l’artisanat. Zielsetzung : constituer un petit groupement d’artisans agroalimentaires pouvant se prévaloir d’un positionnement d’excellence à La Réunion. Le club Export s’est ensuite attelé à un travail préparatoire avec, pour temps fort, le lancement de l’appel d’offres ayant abouti au choix de Cécile Boury Conseil international (CBCI) pour constituer, animer et accompagner le groupement dans sa prospection commerciale durant une période de trois ans. « Pour aborder l’exportation dans la durée, il est nécessaire de travailler de façon cadrée et structurée » : Cécile Boury a tenu une conférence le 30 novembre dernier à Saint-Denis pour expliquer ce qu’est l’exportation collaborative, comment fonctionne un groupement et ce que ses membres peuvent en attendre. Cette conférence a donné le top départ de la phase opérationnelle du groupement réunionnais en exposant la méthode à suivre. À l’appui de sa démonstration, elle a cité plusieurs exemples de groupements métropolitains qu’elle a accompagnés. Dont l’un d’eux assez similaire au projet réunionnais en matière d’offre (un assortiment de produits de terroir) et de positionnement visant le haut de gamme. Bemerkenswerte Tatsache : elle a convaincu des partenaires potentiels du groupement (conseil juridique, conseil financier,traducteur etc.) de la crédibilité de la démarche. Quant aux partenaires traditionnels du club Export, à l’image de Business France et de la Région Réunion, tous ont confirmé leur soutien au projet.
Avantages et retombées attendues
Le groupement collaboratif permet de réduire, en les mutualisant, les différents coûts de l’exportation, à commencer par les coûts d’acheminement des produits jusqu’à leurs destinataires. Mais d’autres solutions sont envisageables pour réduire les coûts de production, comme l’embouteillage, le remplissage et le stockage de pots en métropole. L’investissement de départ se chiffre à quelques milliers d’euros par an avec les aides publiques. Andererseits, la participation au groupement n’est pas discriminante. Les membres du groupement restent libres d’exporter comme ils l’entendent les produits ne figurant pas dans l’offre commune. Cécile Boury a mis en avant d’autres avantages et retombées à en attendre : la professionnalisation, le gain en compétences qui en résultera pour chacun, le partage d’expérience, l’émulation du réseau. Le retour sur investissement sera probablement variable selon les producteurs, la clientèle pouvant privilégier tel ou tel produit en fonction des périodes. « En moyenne, les premières ventes démarrent dans les six à dix-huit mois », a indiqué Cécile Boury.
Un nom pour le groupement
Le groupement d’exportation collaborative devrait compter une petite dizaine de membres. La sélection est en cours des entreprises candidates et des produits qui constitueront l’offre collective. « Les confitures tropicales marchent très bien à l’export », a souligné Cécile Boury. Il s’agira ensuite de dégager l’identité commune de cette offre de produits complémentaires entre eux et représentatifs du terroir réunionnais. Un nom – la marque collective – sera donné au groupement. L’étape suivante verra la conception et la mise en place des outils de prospection commerciale, catalogue et site internet. L’équipe de CBCI sera mobilisée pour organiser la participation à un ou plusieurs salons afin d’établir les premiers contacts et, qui sait, engranger les premières commandes. Telle est la feuille de route annoncée. Le premier groupement d’exportation collaborative réunionnais devrait entrer en action au cours du second semestre.