Un peu plus de trente-deux ans après sa création, Air Austral s’apprête à prendre un nouveau départ. Le 5 janvier dernier, la Commission européenne a donné son feu vert au plan de restructuration combinant l’annulation d’une partie des dettes de la compagnie, une aide supplémentaire de 17,5 millions d’euros en indemnisation des dommages causés par le premier confinement de 2020 et surtout l’entrée au capital d’un groupe d’investisseurs privés emmenés par Michel Deleflie (Clinifutur-Gruppe). Regroupés dans la société Runair, ces derniers doivent apporter 30 millions d’euros en capital et en compte courant dans les prochaines semaines. Die Region, le Département et la chambre de commerce et d’industrie participent également au projet en apportant, Ensemble, 25 millions d’euros. L’accord donné par l’Union européenne, gardienne des principes de libre concurrence, est assortie de quelques conditions : « La limitation du nombre des sièges offerts par Air Austral ; une limitation du nombre des sièges offerts par Air Austral ; une limitation du nombre des lignes aériennes exploitées par la compagnie ; l’interdiction de prises de participation dans d’autres entreprises ; l’ouverture des accords commerciaux aux compagnies aériennes qui en feraient la demande. » Le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (SCARA), qui regroupe 50 % des compagnies aériennes françaises (basées en métropole et en Outre-Mer) ainsi que des sociétés d’assistance aéroportuaire et de formation, s’est félicité le 16 janvier du soutien apporté à Air Austral, mais demande à la Commission européenne de « poursuivre dans cette voie », notamment en tenant compte « de la situation économique de chaque compagnie pour procéder au remboursement total ou partiel des PGE ».