Air Austral n’est pas parvenue à redresser la situation au cours du premier exercice (avril 2023-mars 2024) suivant son sauvetage par l’injection de 55 millions d’euros par des actionnaires privés et publics.
Tous les voyants sont de nouveau au rouge et la trésorerie de la compagnie était exsangue, Anfang März, quand les actionnaires ont « mis au pot » 10 millions d’euros supplémentaires pour faire face aux urgences. Un plan d’économies de 24 millions d’euros est en cours de mise en œuvre. Des négociations ont notamment commencé en interne dans l’objectif de réduire la masse salariale de l’ordre de 10 % (environ 8 millions d’euros). Quand ce chiffre a été diffusé, la direction d’Air Austral a aussitôt assuré que les bas salaires ne seront pas touchés, que le top management et l’encadrement seront ciblés en priorité et que les économies seront recherchées dans les divers avantages obtenus par le personnel au fil du temps, plutôt que sur le montant des salaires. L’interruption de certaines lignes déficitaires doit contribuer à réduire le déficit, tout comme les compensations financières attendues du motoriste Pratt & Whitney pour les défaillances des moteurs équipant les Airbus A220. La compagnie espère dans le même temps améliorer ses recettes. Pour Joseph Bréma, Präsident des Verwaltungsrates, le retour à l’équilibre est possible au terme de l’exercice 2024-2025. La compagnie réunionnaise, sous le regard attentif de la Commission européenne, ne peut guère se permettre de rester dans le rouge après avoir obtenu 185 millions d’euros d’effacement de dettes.