L’AdBlue est ce dépolluant qui permet aux diesels de respecter la norme européenne d’émission d’oxydes d’azote : poids lourds, bus, véhicules utilitaires, voitures de particuliers, engins de travaux, bateaux de pêche, usw. Un produit conçu pour les climats européens, dont le stockage et l’utilisation sous notre latitude demande de respecter certaines règles.
Produisant l’AdBlue sous licence depuis 2013, la société de parachimie EECA rappelle les conseils de stockage et d’utilisation de cet additif conçu en Allemagne. L’AdBlue est en effet sensible à la chaleur et à la durée du stockage. Au-delà de 35 °C, le produit présente un risque d’altération. « La température provoque de l’évaporation de l’eau, ce qui peut entraîner une recristallisation partielle de l’urée, deuxième composant du produit. Andererseits, l’urée étant un fertilisant, un développement d’algues peut se produire si le stockage est mal assuré. La lumière et ses ultraviolets sont aussi des facteurs d’altération », précise Dominique Rio, spécialiste des hydrocarbures et président fondateur d’EECA. D’où l’importance de suivre plusieurs recommandations. Ne pas stocker le produit au soleil, en pleine lumière, mais privilégier un endroit à l’ombre, ventilé et frais. Ajuster la quantité achetée à sa consommation pour réduire le stockage de trop longue durée. Privilégier des réservoirs d’AdBlue pleins pour limiter l’évaporation.
Un approvisionnement vital pour plusieurs secteurs
Pour situer l’enjeu économique et environnemental que représente ce produit et sa production locale, il faut savoir que la norme Euro 6, entrée en vigueur en 2014, a imposé aux camions une réduction de 80 % de leurs émissions d’oxydes d’azote. Le dépolluant AdBlue a été la réponse adoptée par toute l’industrie automobile. Utilisé pour les moteurs Diesel équipés de pots catalytiques spécifiques, l’additif réduit de 85 % les émissions de particules fines dans l’atmosphère. Son approvisionnement est donc vital pour nombre d’activités, à commencer par celle des transporteurs, pour faire fonctionner leurs véhicules et pour respecter les obligations réglementaires s’appliquant aux diesels.
La qualité du produit garantie par le circuit court
L’entreprise EECA possède l’ISO 22241, alle drei Jahre erneuert, qui l’autorise à produire l’AdBlue sous licence dans des conditions conformes de fabrication, Lagerung, transport et distribution du produit. L’AdBlue importé, sein, est transporté par bateau dans des containers dont la température monte à 55 °C. Il devrait être analysé à son arrivée pour vérifier sa conformité et pouvoir se vendre sous l’appellation AdBlue, une obligation mal respectée à La Réunion. En fabriquant sur place l’AdBlue, le produit d’EECA n’est pas soumis aux températures élevées des conteneurs d’importation et le délai entre la fabrication et la consommation est court, ce qui garantit un produit de qualité.
EECA couvre 80 % des besoins locaux
S’il était besoin d’un autre argument en faveur de la solution locale, la crise de la Covid, avec l’interruption pendant plusieurs semaines des échanges économiques et la désorganisation du fret maritime qui s’est ensuivie, l’a donné. Fondateur de la société EECA en 1997, Dominique Rio a ainsi gagné la confiance des entreprises pétrolières locales Vito, Engen et Ola et, outre la vente en stations-service, EECA fournit les professionnels du transport de marchandises et de passagers, des engins de travaux et de l’agriculture. Soit 80 % du marché de l’AdBlue.