La Commission européenne a présenté le 5 avril les conclusions de son enquête entamée deux mois plus tôt sur le plan de restructuration de Corsair présenté par la compagnie en décembre dernier.
Elles sont très défavorables au transporteur qui avait reçu le soutien il y a trois ans de divers acteurs économiques ultramarins, principalement antillais. Cette fois, Corsair a trouvé un soutien auprès du groupe Marietton, holding de tête de Havas Voyages, et de la République du Congo. La Commission doute « du rétablissement de la viabilité à long terme » de la compagnie qui aurait reçu environ 200 millions d’euros d’aides étatiques depuis 2020. Elle critique notamment le redéploiement qu’envisage Corsair vers des destinations d’Afrique francophone, alors que l’État justifie jusqu’alors son soutien par le rôle que la compagnie joue au service des territoires ultramarins qu’elle dessert. Pascal de Izaguirre s’est voulu rassurant après la publication de ces conclusions, estimant que la procédure en cours « permettra à Corsair et aux autorités françaises, avec qui nous sommes parfaitement alignés, de convaincre la Commission européenne du bien-fondé et du sens de notre projet. Corsair a déjà fait une grande partie du chemin dans son redressement. (…) Nous sommes donc sereins et déterminés à poursuivre dans cette voie ». À la suite de cette enquête, la Commission européenne doit auditionner les concurrents de Corsair ; Air France, Air Austral, Air Caraïbes et French Bee.