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samedi 21 décembre 2024

Bourbon Plastiques Emballage devient Bourbon Packaging

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Née en 1967, pionnière du recyclage à La Réunion, Bourbon Plastiques Emballage change de nom, d’image et d’époque en devenant Bourbon Packaging. La nouvelle identité de « BP » traduit l’évolution du producteur d’emballages réunionnais vers un modèle d’entreprise responsable et qui se diversifie aujourd’hui dans la fabrication de sacs en papier.

Ce changement de nom témoigne de la volonté de l’industriel installé à Rivière-du-Mât (Bras-Panon) de se faire mieux connaître et d’être clair et transparent sur les conditions dans lesquelles sont fabriqués ses produits : bouteilles et flacons, sacs « zoiseau », sacs réutilisables, sacs-poubelle, films de paillage agricole,… et demain également sacs en papier. Une responsabilité qu’entend assumer le leader du marché réunionnais du packaging avec 75 % de PDM. Les deux lettres BP du logo se lisent désormais « Bourbon Packaging ». La nouvelle identité se décline entre cette marque « mère » (Bourbon Packaging) et deux marques « filles » : Bourbon Packaging Plastique et Bourbon Packaging Papier. BP s’apprête en effet à devenir le premier et unique producteur local de sacs en papier pour le commerce. « Le juste emballage », qui devient la signature de l’entreprise, et l’apparition d’une flèche courbe couvrant BP symbolisent l’engagement de l’entreprise en faveur de l’économie circulaire qui sert de fil conducteur à son développement. Explication de Muryel Leblanc, directrice générale de Bourbon Packaging : « Notre nouvelle enseigne et notre nouveau logo sont représentatifs de notre manière de produire actuelle : la recherche de la juste quantité de matière pour réaliser le produit adapté à une fonction précise. Nous sommes dans une démarche d’éco-conception, d’économie circulaire, de réduction des matières à la source et de recyclabilité, pour tous nos produits, en conservant l’exigence de qualité qui est la nôtre depuis toujours. »

Les sacs en papier : un marché d’import-substitution
La fabrication de sacs en papier est un projet ancien que l’aide à l’investissement de France Relance, l’année dernière, a permis de concrétiser. Le projet est soutenu en outre par une enseigne de mode grosse consommatrice de sacs d’emballage en papier. Bourbon Packaging a réhabilité un ancien local qui lui servait d’entrepôt pour installer ce nouvel atelier de production prêt à entrer en fonction. Afin d’inscrire l’évènement dans son territoire et dans ces murs, BP a fait appel au graffeur Yvren pour décorer d’une fresque l’intérieur de l’atelier et valoriser la diversité réunionnaise à travers des portraits de femmes. Deux emplois sont créés, portant l’effectif de l’entreprise à près de 50 personnes. « C’est un projet auquel nous pensions depuis longtemps. La sacherie de papier est un marché 100 % importé. Il y a une demande pour ce type de produits. Nous lui offrons une solution locale de packaging papier disponible tout au long de l’année et dans des délais raisonnables. À l’inverse des importations qui, pour anticiper les délais de livraison de plusieurs mois, obligent les commerces à commander, acheter et stocker des sacs en une fois pour toute l’année. Nous sommes la réponse du circuit court. » Bourbon Packaging Papier signe une gamme de plusieurs tailles de sacs en papier avec anse, et déjà un autre développement est envisagé : le sac en papier sans anse, à l’américaine, qui ouvrirait le marché d’autres usages, comme l’emballage des produits frais…

Des sacs-poubelle composés de 70 % de plastique recyclé
Le recyclage des plastiques est un autre objectif de Bourbon Packaging. Le passage de 30 % à 70 % du taux de plastique régénéré dans la composition de ses sacs-poubelles est un autre témoignage des efforts de l’entreprise. À sa demande, Leclerc a distribué en « avant-première » une gamme réservée de sacs-poubelle péi–avec et sans lien coulissant–affichant 70 % de plastique recyclé. Ces sacs seront bientôt disponibles partout. Ce progrès est permis par l’accroissement de la matière première recyclée par l’entreprise qui possède sa propre unité de recyclage, la seule existante à La Réunion depuis plus de 20 ans. La modernisation de cet atelier a permis d’accroître les volumes traités. 400 tonnes de déchets en plastique sont recyclés annuellement par BP. Des déchets de plusieurs provenances : chutes de fabrication à l’intérieur de l’entreprise et chez les clients de BP, flux collectés par les associations avec lesquelles l’entreprise a passé des partenariats (Fourmize, AC2V, Proxi Compost), pour capter les gisements compatibles avec son process de production. L’unité de recyclage pourrait faire beaucoup plus : elle fonctionne au tiers de sa capacité. BP s’est donné les moyens de son ambition dans ce domaine. Ne pas oublier également que les célèbres sacs de caisse « zoiseau » commercialisés en GMS sont un autre grand débouché du plastique recyclé chez BP : ils intègrent plus de 30 % de matière recyclée localement.

Flaconnage : du PVC au PET
La nouvelle identité de l’entreprise qui s’affiche aujourd’hui s’est construite par étapes. L’une des plus marquantes au plan industriel a sans conteste été, en 2021, le remplacement du matériau PVC par le matériau PET dans la fabrication de bouteilles et flacons. « Un changement considérable pour nous. Le passage au PET nous amène à revoir toute l’organisation et l’aménagement de l’entreprise », soulignait alors dans Leader Réunion Muryel Leblanc et Jean-Claude Leblanc, président de Bourbon Packaging. Les flacons en PET sont fabriqués à partir de préformes importées. Moins de matière première importée, une plus grande largeur de gamme à proposer à la clientèle des petites séries dont l’entreprise est spécialiste, et la recyclabilité du PET : ce sont les avantages de cette mutation.

Un bioplastique signé Bourbon Packaging
Au chapitre des avancées techniques à l’actif de l’entreprise, il faut rappeler la fabrication d’un film de paillage agricole à base d’amidon. Concevoir un plastique biodégradable dans les conditions tropicales : le projet BIODOM initié par le Comité des Plastiques en Agriculture (CPA, un organisme national) s’était fixé cet objectif en 2018. Ce paillage en bioplastique a été étudié en collaboration avec la chambre d’agriculture, l’Armeflhor, (Association réunionnaise pour la modernisation de l’économie fruitière, légumière et horticole) et le pôle de compétitivité Qualitropic. Le paillage sert à protéger les plantes maraîchères durant la période de germination. Un film biodégradable évite d’avoir à le ramasser au terme de son emploi. Un avantage pratique. Mais il s’agissait de concevoir un produit dont la biodégradabilité– c’est-à-dire sa durée d’existence–soit dans la mesure du possible prévisible en fonction de l’altitude et des conditions climatiques. Après cinq ans de mise au point, le produit a vu le jour en 2021 dans l’usine de Bras-Panon.

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