Le coefficient géographique qui compense les surcoûts supportés par les établissements de santé réunionnais par rapport à l’Hexagone va être réévalué, ont annoncé le 14 novembre la Préfecture et l’Agence régionale de santé.
La majoration des tarifs perçus par les établissements de santé passera de 31 % à 34 %, équivalant à une bouffée d’oxygène de 20 millions d’euros par an. Cette mesure sera mise en œuvre progressivement à compter de l’année 2024. La revalorisation de ce coefficient était attendu de longue date, alors que le CHU s’enfonçait dans le déficit. Son annonce est intervenue au soir d’une deuxième journée de grève du personnel de l’établissement, qui a causé d’importantes difficultés de circulation autour des principaux hôpitaux de l’île. Cette augmentation prend notamment en compte l’écart de coût salarial avec les personnels hospitaliers hexagonaux de 35 %, les prix des matières premières, des achats et des prestations, les dépenses d’acheminement et de transport. La part des rémunérations équivaut à deux tiers de l’ensemble des coûts de fonctionnement des établissements publics de santé, rappelle l’ARS, qui, « soucieuse de la situation financière dégradée du CHU de La Réunion, poursuit par ailleurs ses échanges avec le ministère de la Santé pour accompagner le rétablissement budgétaire de l’établissement ».