Planteurs et industriels ont enterré momentanément la hache de guerre, le temps de signer une motion commune demandant à l’Etat des garanties quant à son soutien à la filière canne-sucre réunionnaise. Le texte a été remis au préfet le 5 novembre. Il est signé par les présidents du Syndicat du Sucre, représentants les industriels, de la Chambre d’agriculture et des quatre syndicats agricoles réunionnais. Les membres du Comité paritaire de la canne et du sucre, l’organisation interprofessionnelle de la filière, s’étaient également associés à la démarche. La motion demande à l’Etat de prendre des engagements sur le long terme, notamment en maintenant l’aide complémentaire de 28 millions d’euros par an accordée à Tereos Océan Indien depuis 2017 pour compenser la fin des quotas d’écoulement du sucre à prix garanti par l’Europe. La filière canne s’inquiète en effet des conclusions d’un rapport rendu public fin juillet par des inspecteurs généraux, préconisant des mesures drastiques : l’accompagnement à la reconversion des planteurs les moins performants, l’ouverture du capital de Tereos à des acteurs locaux ou l’adossement du prix d’achat de la canne au cours du sucre.