La venue à La Réunion de Jean-François Carenco, ministre des Outre-mer, du 16 au 18 février, a été l’occasion de faire un premier point sur la restructuration d’Air Austral. Actionnaires publics (Région, Département et CCI Réunion) et privés regroupés dans la société Runair ont fourni au ministre quelques indications sur les premières décisions qui seront prises prochainement. Michel Deleflie, chef de file des investisseurs privés, a laissé entendre que les personnels navigants techniques devraient davantage voler pour un salaire équivalent. De même, les salaires resteront gelés en 2023 et la direction générale sera « dégraissée ». « Si la compagnie était mal en point, c’est que certaines choses n’allaient pas », a commenté le ministre après une rencontre avec la nouvelle équipe dirigeante. La question du maintien des lignes déficitaires reste entière. Les dessertes de Chennai, en Inde, ou des Seychelles pourraient faire les frais de la redéfinition du programme de vol d’Air Austral. De nombreux autres sujets n’ont pas encore obtenu de réponses, à commencer par les accords commerciaux avec les autres compagnies, appelés de leurs vœux par Paris et Bruxelles.