Madagascar Airlines en codeshare avec Air France
Depuis le 4 février, Air France vole en partage de code avec Madagascar Airlines sur la ligne Paris-Antananarivo, qu’elle opère quatre à cinq fois par semaine. Ce codeshare permet notamment aux clients de la compagnie malgache de poursuivre leur voyage sur Air France vers Marseille et Lyon, mais aussi d’autres destinations en Europe. Déjà, depuis le 1er octobre dernier, un accord commercial entre les deux compagnies permet de combiner sur un seul billet les vols entre Paris et la capitale malgache puis les vols de Madagascar Airlines entre Antananarivo et les grandes villes côtières et touristiques. Les passagers au départ de Paris peuvent également enregistrer leurs bagages vers leur destination finale dès leur départ de Roissy.
Emirates augmente ses fréquences sur Tana
À compter du 2 avril prochain, la compagnie Emirates augmentera le nombre de ses fréquences entre Dubaï et Antananarivo, via les Seychelles, passant de quatre à six services hebdomadaires. Emirates a commencé à desservir Madagascar en septembre 2024 et se dit très satisfaite de ses premiers mois d’exploitation. Pendant les fêtes de fin d’année, elle avait déjà ajouté une fréquence supplémentaire à son programme. La connexion avec le hub de Dubaï, même au prix d’une escale aux Seychelles, permet à Madagascar de toucher de nouveaux marchés touristiques, en provenance d’Europe ou d’ailleurs. L’ouverture de la ligne Dubaï-Antananarivo permet aussi à Emirates d’attaquer le marché Antananarivo-Paris.
Recettes douanières en hausse
La douane malgache a perçu 3 793 milliards d’ariary de recettes en 2024, soit environ 845 millions de dollars. Ce chiffre est en progression de 11,6 % par rapport à l’année précédente. Sur ce total, 2 733 milliards d’ariary (soit environ 581,5 millions de dollars) proviennent de produits pétroliers et 1 060 milliards d’ariary (environ 225,5 millions de dollars) ont été perçus sur les importations de produits pétroliers. Les efforts de l’administration des douanes pour améliorer son efficacité et lutter contre la fraude semblent porter leurs fruits. En 2024, les recettes douanières quotidiennes ont atteint 12 milliards d’ariary (environ 2,6 millions de dollars) en moyenne. Pour 2025, les douaniers se fixent un objectif de 14 milliards d’ariary quotidiens.
Les prix des carburants désormais ajustés chaque mois
Les automobilistes malgaches étaient habitués depuis des années à des variations relativement peu fréquentes des prix des carburants. L’État cherchait à maîtriser l’augmentation des prix des hydrocarbures en les subventionnant, évitant ainsi les explosions de colère de l’opinion. C’est terminé depuis le mois de janvier. Sous la pression du Fonds monétaire international, qui critiquait de plus en plus ouvertement le poids de ces subventions sur les finances publiques, un mécanisme d’ajustement automatique des prix de l’essence, du gazole et du pétrole lampant a été instauré, en fonction des cours internationaux et des taux de change. De manière un peu surprenante, le premier ajustement mensuel, appliqué le 18 janvier, s’est traduit par une légère baisse des prix à la pompe. L’État prend également ses précautions vis-à-vis de l’opinion et ne s’interdit pas de continuer à subventionner les carburants pour éviter les hausses trop brutales.
Nouveaux financements pour l’autoroute Tana-Tamatave
La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a promis à Madagascar son appui pour financer la poursuite du projet autoroutier entre Antananarivo et Tamatave. Ce projet vise à rapprocher la capitale du principal port du pays, en construisant un axe routier de 260 kilomètres, au lieu des 370 km qui séparent actuellement les deux villes par la RN2. Amorcé fin 2022, confié à une entreprise égyptienne, il a peu avancé à ce jour et a été pointé du doigt par de nombreux défenseurs de l’environnement en raison de son tracé, qui va nécessiter de raser des surfaces de forêts primaires. La Banque arabe pourrait prêter entre 250 et 350 millions de dollars à Madagascar pour financer un nouveau tronçon de l’autoroute.
La filière cacao en plein essor
Le Conseil national malgache du cacao a présenté un bilan 2024 particulièrement prometteur. La filière a exporté 15 000 tonnes l’an passé, contre 12 000 tonnes en 2023, avec des prix en nette progression en raison des difficultés rencontrées par quelques pays producteurs majeurs, la Côte d’Ivoire et le Ghana. À Madagascar, les conditions météorologiques ont été favorables à la croissance des cabosses, permettant une augmentation de 15 % de la production par rapport à l’année précédente. De plus, Madagascar bénéficie du label « cacao fin » pour sa production, qui représente moins de 1 % du cacao mondial et peut s’écouler à meilleur prix à l’export. Le Conseil national du cacao estime à 100 millions de dollars les recettes perçues par les 30 000 producteurs de la Grande Île en 2024.