Célébrés le 16 octobre, à la veille de l’assemblée générale de l’ADIR à Stella Matutina, les 15 ans de Nou la fé offrent une nouvelle occasion d’affirmer l’ambition de la marque collective créée en 2009 d’incarner l’engagement responsable d’entreprises locales au service du territoire. Invité de cet anniversaire, l’ancien directeur général de Produit en Bretagne, Malo Bouëssel du Bourg, a fait part de l’expérience à ce niveau de la marque bretonne, souvent citée en exemple, dont le périmètre est beaucoup plus large que celui de Nou la fé.
Une nouvelle signalétique Nou la fé est apparue dans les rayons de la grande distribution depuis quelques semaines : elle sera désormais permanente dans les magasins partenaires. Cette avancée d’un marquage continu des produits locaux, devenu effectif durant la campagne de communication des 15 ans de Nou la fé du 1er octobre au 3 novembre, pose un nouveau jalon dans le développement de la marque collective. Un développement auquel les échanges « inspirants », pour reprendre l’expression des responsables de Nou la fé, avec Malo Bouëssel du Bourg, directeur général pendant 15 ans, et tout juste retraité, de l’association Produit en Bretagne, ont fait entrevoir de nouvelles perspectives. Produit en Bretagne est le principal exemple français de réussite d’une marque régionale. Les échanges ont notamment porté sur l’ouverture dès l’origine de Produit en Bretagne, au-delà de l’industrie, à des activités de services (sociétés de transport, agences d’intérim, banques, etc.), à la culture, au tourisme, à la grande distribution elle-même qui, en Bretagne, a concouru à la création de la marque en 1993. Un vaste champ de réflexion sur une évolution possible de Nou la fé dans cette direction.
Nou la fé en 2024
Pour autant, l’objectif premier de Nou la fé reste de promouvoir l’offre de produits alimentaires et non alimentaires fabriqués localement et les savoir-faire associés, dont dépendent directement et indirectement pas loin de 10 000 emplois. En 2024, 52 entreprises, 120 marques et plus de 5 000 références sont estampillées Nou la fé. Selon le baromètre de notoriété annuel de la marque collective, elle est aujourd’hui connue de neuf Réunionnais sur dix, et 59 % se déclarent influencés par elle lors d’un achat, une influence forte pour 31 % d’entre eux. Autre motif de satisfaction : Nou la fé est considérée comme un gage de qualité par 76 % des Réunionnais. L’offre non alimentaire, qui représente aujourd’hui la moitié des attributaires, ancre quant à elle Nou la fé comme un label B to B du circuit court.
Un label territorial
La marque collective a entamé il y a deux ans une mue en profondeur. Si le critère de production locale, attesté par un taux de valeur ajoutée d’au moins 20 %, reste le socle de l’attribution, Nou la fé signifie aujurd’hui beaucoup plus. Des conditions d’attribution plus exigeantes balaient les aspects économiques, commerciaux, environnementaux et sociétaux de l’activité de l’entreprise. Trente critères au minium, dont 24 obligatoires, sont à satisfaire. Les audits d’attribution et de renouvellement sont confiés à un organisme indépendant. Les 52 entreprises attributaires ont déjà ou vont repasser l’examen. La marque prend la dimension d’un label témoignant de l’impact de ces entreprises sur le territoire. Enfin, les promoteurs de Nou la fé rappellent qu’il s’agit d’une marque fédératrice de la production réunionnaise sous toutes ses formes, agricole, artisanale et industrielle. Elle n’est pas réservée aux adhérents de l’ADIR. Elle est même accessible aux produits des marques nationales et internationales fabriqués localement. Pour Jean Larrègle, son coordinateur, « Nou la fé est bien plus qu’une marque d’identification géographique, c’est un symbole de performance économique, d’ancrage social et de prise en compte des enjeux environnementaux. À travers ses valeurs et ses engagements sociétaux, elle est le reflet de La Réunion d’aujourd’hui : fédératrice, moderne, ouverte sur le monde et tournée vers l’avenir. »