Créée il y a dix ans, l’entreprise réunionnaise de travaux sous-marins a changé de dimension depuis qu’elle intervient dans les travaux maritimes de surface avec le soutien du groupe de BTP français ETPO, sa maison mère. Entre travaux sur et sous l’eau, l’entreprise chapeaute aujourd’hui huit entités. Structurant ce développement, OCETRA Indian Ocean va devenir un groupe d’ici à la fin de l’année.
« Nous célébrons avec fierté nos 10 ans. Il s’agit d’une très belle aventure humaine marquée par l’entraide, mais aussi et surtout par la rigueur et l’efficacité collective dans le travail. » Avec ces mots, Axel Fernandez, fondateur de l’entreprise, a lancé le 19 septembre les festivités du dixième anniversaire d’OCETRA Indian Ocean sur le quai du port Ouest qu’occupe l’entreprise. Rarement le terme d’« aventure » n’a aussi bien convenu pour qualifier l’histoire d’une entreprise. Contrôle externe des coques de bateau, inspection des parties immergées des quais portuaires, pose de canalisation en mer, mise en place de DCP pour la pêche côtière, etc. : il n’y a pas une seconde de banalité dans les missions qu’effectuent les scaphandriers d’OCETRA Indian Ocean, qui réclament une concentration maximale. Évoquer quelques-unes des dernières interventions de l’entreprise le fait encore mieux comprendre. Sous l’eau : au nord du Mozambique, elle a renfloué un bateau de 80 m de long, victime d’une attaque terroriste en lien avec le projet d’exploitation gazière de Total. Sur l’eau : le jack-up, que l’on aperçoit depuis la route du Littoral, servant au sondage du fond marin du chantier final de la route, témoigne de son développement dans les travaux maritimes. Sur et sous l’eau : c’est une équipe de OCETRA Indian Ocean qui a dépollué l’épave du Tresta Star échouée sur la côte de Sainte-Rose.
Un chiffre d’affaires multiplié par presque trois
En deux ans, l’entreprise a connu un développement spectaculaire. Notamment depuis son partenariat avec le groupe mauricien Taylor Smith, acteur important du BTP portuaire dans l’océan Indien. OCETRA Indian Ocean intervient sur les ports de La Réunion, Maurice, Madagascar et des Comores. À Mayotte, elle participe au projet d’agrandissement du port de Longoni. D’autre part, le rachat d’ETPO par Spie Batignolles début 2024 est venu renforcer sa capacité d’investissement en matériel lourd de travaux (jack-up, grues, engin de battage pour l’enfoncement de pieux, etc.). « Notre chiffre d’affaires a été multiplié par presque trois », observe Axel Fernandez. Sous l’étendard de OCETRA Indian Ocean naviguent désormais huit entités : OCETRA Réunion, le noyau originel, leader des travaux sous-marins dans les eaux de l’océan Indien ; le bureau d’études Samotras ; OCETRA Mayotte avec base située à Petite-Terre OCETRA Ltd, établie à Maurice et en plein essor à Madagascar, les Seychelles et les Comores ; OCETRA Mozambique, basée à Maputo ; Océan Service, spécialisée dans les travaux de forage en mer et la location de barges auto-élévatrices, type jack-up ; Green Bahari, fournisseur de solutions écologiques et dépolluantes ; enfin, TSMOI, spécialisée dans le soutien aux scientifiques et la protection du milieu marin.
OCETRA Indian Ocean et l’environnement marin
Branche des travaux maritimes, la protection de l’environnement est devenue une spécialité d’OCETRA Indian Ocean, qui dispose de matériels de dépollution ainsi que d’un barrage flottant antipollution. Dans ses pratiques, l’entreprise applique une charte environnementale. « Chaque fois qu’OCETRA intervient sur un site, les équipes s’engagent à le restituer dans un état égal, voire meilleur, qu’avant notre intervention. Cela inclut notamment le nettoyage des sites pollués par des déchets de plastiques, et ce, même lorsqu’ils ne sont pas directement liés au chantier. » Prochain objectif : l’ISO 14001 (management environnemental) en 2025.