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vendredi 18 octobre 2024

Madagascar

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Le Code minier révisé
L’Assemblée nationale malgache a voté le 12 mai la réforme du Code minier, en préparation depuis de longues années. Le texte fait passer de 2 % à 5 % les droits et taxes sur les produits miniers payés par les entreprises exploitantes. 3 % reviendront à l’État et 2 % aux collectivités locales. Ces dernières ont tenté d’obtenir un partage équitable de ces recettes, mais l’État leur reproche une mauvaise utilisation de la part des redevances minières qui leur reviennent. Le nouveau Code minier prévoit également des dispositions de protection plus stricte de l’environnement et des lieux cultuels qui pourraient être menacés par un projet d’extraction.

Trop de pesticides, selon l’Europe
La production agricole malgache n’est pas aussi naturellement bio que l’on croit. Les entreprises des filières d’exportation fournissent aux producteurs des engrais et des pesticides de synthèse pour augmenter les rendements. Mais cette pratique pourrait être contrariée par le durcissement des règles européennes, qui tolèrent de moins en moins de résidus de pesticides dans les produits entrant sur le marché communautaire. Un haricot exporté par Madagascar à hauteur de 20 à 25 000 tonnes par an, le black eye pea, pourrait en faire les frais. Il contiendrait des résidus de chlorpyrifos, un insecticide utilisé contre les criquets pèlerins, interdit en Europe en raison des risques qu’il présente pour la santé humaine.

Les exportations au 1er trimestre
Les exportations malgaches ont reculé au 1er trimestre 2023, selon la Banque centrale. La baisse provient essentiellement des difficultés de la filière vanille, qui a vu ses recettes reculer de 41 % par rapport au 1er trimestre 2022, et à une chute de 50 % en valeur, des exportations de cobalt. Les volumes de girofle exportés ont également baissé, mais les recettes ont progressé de 4 % grâce à la remontée des cours.

Jirama investit dans le solaire
La société publique Jirama a lancé fin avril un appel d’offres pour la construction de 38 centrales photovoltaïques réparties dans tout le pays, notamment dans les zones enclavées, éloignées de tout réseau. Le projet est soutenu financièrement par le FMI. En parallèle, l’État malgache a annoncé la distribution d’un million de kits solaires, afin de réduire la consommation de pétrole lampant. Ce carburant, surtout utilisé pour l’éclairage, ne sera plus subventionné à partir de 2024.

Pauvreté persistante : la Banque mondiale étrille les élites malgaches
« Pourquoi la pauvreté persiste-t-elle à Madagascar et comment briser le cercle vicieux ? » Dans une tribune publiée fin avril sous ce titre, la Banque mondiale dresse un bilan sans concession de la gouvernance de la Grande Île. Au cours de la décennie écoulée, « la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté national est passée de 72,5 % en 2012 à 75,2 % en 2022 », constate l’organisation internationale. Dans un pays où « entre 1960, date de l’indépendance, et 2020, le revenu par habitant a diminué de 45 % », le « manque de transparence au cœur du pouvoir et la capture de l’État par des élites » sont pointés du doigt. Le petit secteur privé malgache, peu compétitif et caractérisé par de faibles niveaux d’investissement, empêche « de créer des emplois, de stimuler la croissance économique, et donc de réduire la pauvreté ». Le cercle est vicieux : « L’indice de capital humain de Madagascar est l’un des plus faibles au monde, ce qui signifie que les enfants malgaches ne deviendront pas des adultes productifs, contrairement à d’autres enfants en meilleure santé et mieux éduqués », note encore la tribune.

Madagascar Airlines paie ses dettes
La nouvelle compagnie aérienne publique Madagascar Airlines, qui regroupe officiellement depuis avril Air Madagascar et sa filiale domestique Tsaradia, s’apprête à payer ses dettes. Ces dernières années, les deux compagnies malgaches avaient émis pour 3,5 millions de dollars de billets non utilisés en raison de la crise sanitaire et ne les avaient pas remboursés. Madagascar Airlines, dirigée par le Français Thierry de Bailleul, doit régler cette dette pour réintégrer le BSP (Billing and Settlement Plan), la filiale de l’IATA qui régule les paiements et les facturations entre les compagnies et les agences de voyages.

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