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La Réunion
dimanche 22 décembre 2024

Déchets REP 2021 : un bilan en légère hausse

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Ce sont 54 098 tonnes de déchets qui ont été collectées en 2021, dans un contexte toujours marqué par la double crise sanitaire et économique. Le dernier bilan des filières à responsabilité élargie des producteurs (REP) montre une légère hausse du volume global de déchets collectés.

Depuis plus de dix ans, le Syndicat de l’importation et du commerce de La Réunion (SICR) fait chaque année, en collaboration avec l’ADEME, un état des lieux des volumes de déchets collectés sur le territoire. En 2021, le volume global de déchets collectés dans le cadre des filières REP s’est établi à 54 098 tonnes, contre 52 468 tonnes en 2020*. « Ce bilan 2021 est satisfaisant. En effet, malgré l’arrêt des collectes dû aux problèmes d’exportation des déchets dangereux pour certaines filières, le taux de collecte affiche une progression globale de 3 % », juge Fabrice Hanni, président du SICR. « Cette légère hausse s’explique en particulier par le déploiement important de certaines filières sur le territoire. Les éco-organismes travaillent d’arrache-pied tout au long de l’année avec leurs parties prenantes pour faire de petits territoires comme La Réunion une référence en matière d’économie circulaire dans l’océan Indien », commente Martine Hippolyte, animatrice de la plateforme interfilières REP du SICR. « Nous encourageons donc tous les acteurs qui n’y sont pas encore à intégrer le dispositif des filières REP, que ce soit en termes de prévention, de gestion ou de valorisation des déchets », complète Sandrine Sinapayel, responsable environnement au SICR.

Les taux de collecte en hausse
Plusieurs filières voient leurs taux de collecte exploser en 2021 pour des raisons diverses. La toute jeune filière des véhicules hors d’usage abandonnés (VHU), opérationnelle depuis 2020, connaît logiquement une très forte progression de son tonnage collecté. Il en est de même pour l’éco-organisme Éco-Mobilier qui, en développant son réseau de collecte, augmente ses volumes.
La hausse du taux de collecte des panneaux solaires gérés par l’éco-organisme Soren s’explique, elle, par le renouvellement d’un certain nombre de panneaux par des matériels plus productifs. Pour les filières du textile (Refashion), des déchets d’activités de soins à risque infectieux perforant (Dastri) et des mobiliers professionnels (Valdelia), la progression des collectes s’explique, en grande partie, par le retour des bonnes pratiques dans la période de l’après Covid-19. Enfin, il faut signaler le démarrage cette année d’ECODDS, la filière d’élimination des déchets dangereux ménagers, qui se met en place à travers les sites Rekulpo où les usagés peuvent se débarrasser de leurs déchets de solvants et de peintures et autres produits à base d’acrylique.

Les taux de collecte en baisse
* Le tonnage global de déchets des filières REP de 2020, initialement évalué à 64 459 tonnes, a ensuite été révisé à la baisse.

DEUX NOUVEAUX ECO-ORGANISMES A LA REUNION

1 . ATBR (accumulateurs automobiles et industriels), éco-organisme local.

2 . AVPUR (pneumatiques usagés),
éco-organisme local.

3 . CITEO (emballages ménagers et papiers graphiques), éco-organisme national.

4 . Corepile (piles et accumulateurs portables), éco-organisme national.

5 . Cyclamed (médicaments non utilisés, à usage humain des ménages, périmés ou non), éco-organisme national.

6 . Dastri (déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés perforants), éco-organisme national.

7 . EcoDDS (déchets dangereux des ménages), éco-organisme national.

8 . Ecologic (DEEE, articles de sports et de loisirs, articles de bricolage et jardin thermiques), éco-organisme national.

9 . Eco-mobilier (mobiliers ménagers et professionnels), éco-organisme national.
10 . Ecosystem (DEEE ménagers et professionnels et lampes),éco-organisme national.

11 . PYReO (produits pyrotechniques de sécurité maritime), éco-organisme national.

12 . Refashion (textiles d’habillement, linge de maison et chaussures), éco-organisme national.

13 . Soren (panneaux photovoltaïques),
éco-organisme national.

14 . Valdelia (mobiliers non ménagers),
éco-organisme national.

15 . VHU Réunion (véhicules hors d’usage abandonnés), éco-organisme local.

5 000 TONNES DE DECHETS DANGEREUX EN ROUTE VERS LA METROPOLE

Batteries, piles, huiles usagées, boues hydrocarbures, acides solides et liquides, verres au plomb, panneaux photovoltaïques, médicaments, matériaux et emballages souillés, etc. Depuis juin 2021, les déchets dangereux se sont accumulés sur les plateformes des opérateurs de collecte et stockage des déchets ainsi que dans certaines entreprises. La désorganisation mondiale du trafic maritime, provoquée par la crise sanitaire, puis à l’inverse la forte demande de fret consécutive à la vigoureuse reprise économique, a créé des difficultés majeures sur la possibilité d’exportation de ces déchets vers la métropole. Il y a un an déjà, le Syndicat de l’importation et du commerce de La Réunion alertait sur cette situation en présentant le bilan des filières REP de 2020. L’absence de ligne directe avec la métropole et les contraintes réglementaires de la convention de Bâle, qui régit les mouvements transfrontaliers des déchets dangereux au cours des escales, sont venues s’ajouter au manque de disponibilité des bateaux. Il en a résulté un surstockage de déchets, en particulier de déchets dangereux, sur les sites des opérateurs dont la saturation a entraîné l’arrêt des collectes.

Une opération unique
Le bateau affrété par la compagnie Mer Union a embarqué 222 conteneurs de déchets à La Réunion et 23 conteneurs à Mayotte. Le voyage se fait sans escale jusqu’au Havre, évitant les complications des consentements préalables imposés aux escales ds navires par la Convention de Bâle. À leur arrivée en métropole, ces déchets seront acheminés vers leurs filières d’élimination respectives, comme c’était le cas auparavant. Mer Union est une compagnie de transport de marchandises conventionnelles (hors conteneurs) qui dessert régulièrement, dans l’océan Indien, les Comores et La Réunion. Elle s’est associée pour cette opération exceptionnelle à EAS International, transitaire spécialisé dans le transport de déchets dangereux. L’opération d’un montant total de 2,6 millions d’euros a bénéficié d’une aide de la région Réunion de 800 000 euros prélevée sur l’enveloppe du fonds européen de développement régional (FEDER). L’heure est maintenant à la recherche d’une solution plus durable qui permettrait un retour progressif à la normale dans l’expédition des déchets dangereux de La Réunion.

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