Le programme de recherche a été piloté depuis La Réunion, grâce à la collection de vanilliers constituée à Saint-Pierre depuis près de vingt ans : le Cirad a annoncé le 5 mai avoir identifié 83% du patrimoine génétique de l’espèce Vanilla plantifolia, la plus cultivée au monde.
Quatre années de travaux ont été nécessaires pour cela, impliquant les université de La Réunion et Paris-Saclay, l’INRAE, le CNRS et l’Etablissement Vanille de Tahiti, ainsi que deux entreprises privées de métropole, Eurovanille et V. Mane Fils. 30% seulement du génome du vanillier avaient été décrits jusqu’à présent par une équipe américaine. En parvenant à identifier 59 000 gènes, la recherche française fait faire un grand pas en avant à la connaissance de la précieuse orchidée.Le séquençage du génome est une base sur laquelle d’autres chercheurs vont pouvoir s’appuyer pour détecter plus rapidement les gènes qui contribuent à la qualité des gousses, à leur composition aromatique ; mais aussi à leur résistance aux maladies, notamment la fusariose, qui sévit dans toutes les vanilleraies du monde, y compris celles de La Réunion. Les résultats obtenus par le Cirad et ses partenaires ont fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique Plant Communications et ont été mis en ligne, en accès gratuit, sur une plateforme web.