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samedi 23 novembre 2024

Les Vendanges sous le signe du plaisir et de la découverte

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Originaire de Hambourg, naturalisée française, Dorothée de Sigoyer préside depuis plus de 15 ans aux destinées de l’entreprise caviste Les Vendanges fondée en 1998 par son mari, Christol de Sigoyer. Une entreprise familiale qui prend sa source il y a plus d’un siècle sur le domaine bordelais de Château Bardins. Animée par la passion, un nez et une fine connaissance du vin, Dorothée de Sigoyer ne supervise pas seulement une équipe de 21 personnes. Elle est à l’origine des sélections de vins qui ont construit le succès des caves Les Vendanges, au nombre de huit aujourd’hui, où elle promeut une approche du métier sincère et sans artifice qui plaît à la clientèle

Christol de Sigoyer
Christol de Sigoyer

Leader Réunion : Si vous deviez définir l’identité de l’entreprise Les Vendanges à l’aide de quelques mots-clés, lesquels choisiriez-vous ?
Dorothée de Sigoyer : Entreprise familiale indépendante. Sélection de vins, fromages et bières authentiques. Sincérité du produit. Respect et écoute à la fois des clients et des fournisseurs. Respect du travail du vigneron.

Comment se porte l’entreprise en ce début d’année 2021 ? Quelles sont ses activités entre clientèle grand public et CHR ?
La vente en cave se passe bien malgré le contexte de la Covid 19. J’ai l’impression que les gens ont envie de se faire plaisir avec des produits de qualité, aussi nous respectons scrupuleusement les mesures barrières. La vente CHR est naturellement fortement impactée et en baisse, notamment parce qu’il n’y a plus de réceptions, ni de banquets…

Si l’enseigne Les Vendanges est très connue, son histoire l’est beaucoup moins. Comment est-elle née et quel chemin a-t-elle parcouru ?
Christol, mon mari, a ouvert la première cave en décembre 1998 à l’Ermitage. Fils de vigneron, Christol a acquis sa culture du vin en métropole auprès de sa famille qui exploite le domaine de Château Bardins, près de Bordeaux, depuis plus d’un siècle. Son idée était de proposer la qualité des vins de Château sur les tables de la Réunion en les important en container climatisé, ce que tous les importateurs de vins ne faisaient pas à l’époque. Nous lui devons aussi notre joli nom « Les Vendanges » !

J’ai rejoint Christol en mars 2000 et en décembre de la même année est née notre fille ainée Charlotte. Par la suite, nous avons ouvert nos caves aux rythmes des naissances de nos filles. Notre deuxième cave en 2004 à Grand Bois, peu après la naissance de notre deuxième fille, Aurélie. La cave de la Montagne en 2005, l’année de naissance de notre troisième fille, Camille, et la cave d’Etang-Salé en 2008, l’année de naissance de notre fille cadette, Julia. Ont suivi en 2011 l’ouverture de notre cave de Piton Saint-Leu, la première cave proche de notre domicile.

Puis en 2014, ce furent la Rivière Saint-Louis, en 2016 la Providence et en 2017 la Plaine des Cafres. Nous avons toujours travaillé en parallèle avec la restauration, et spécifiquement avec le Groupe Cap Méchant, un client historique qui nous confie la partie vin de ces restaurants. La restauration représente l’équivalent d’une neuvième cave. Jusqu’en 2014, notre dépôt central était situé en dessous de notre habitation. La réception de nos containers se faisait donc à la maison.

J’ai mis en place l’outil informatique de gestion et de caisse en 2004 nous avions alors deux magasins avec notre partenaire Format, la société spécialisée de Didier Fauchard. Par la même occasion, je me suis donnée la possibilité d’exercer mes activités en « télétravail ». Cela fonctionnait au début sur une ligne ISDN, ce qui m’imposait de bien gérer le temps de connexion. Plus tard nous avons signé un contrat avec Mobius pour un fonctionnement en réseau tel que c’est la norme aujourd’hui ! Dès lors j’ai pu piloter l’entreprise depuis la maison et aussi en déplacement hors du département à tous moments.

Les vins Château Bardins occupent-ils une place particulière au sein des caves Les Vendanges ?
Complètement ! C’est notre propriété familiale, nos origines, le point de départ de notre histoire de caviste ! Aujourd’hui, c’est ma belle-sœur Stella de SigoyerPuel qui produit les vins du Château. Nous échangeons beaucoup sur le travail qu’elle fait, c’est passionnant.

Vous dirigez l’entreprise fondée par votre mari. Pouvez-vous préciser vos rôles respectifs ?
Dans les grandes lignes, j’ai aujourd’hui un rôle de superviseur. C’est-à-dire que je délègue la responsabilité opérationnelle de nos différents services : achat et réapprovisionnement, logistique, l’équipe de vente en magasins, la comptabilité et les ressources humaines, la gestion administrative (baux, équipements, etc.), la communication extérieure. Je les coordonne, et je m’occupe personnellement des entretiens d’embauche, des entretiens pro, de l’encadrement des équipes quand cela est nécessaire.

Je teste les nouvelles formes d’approvisionnement, les stratégies à mettre en place, les innovations en général… Bref, mon rôle est d’assurer que tout roule ! Puis j’ai le plaisir d’être à l’origine de la sélection de nos vins, bières, fromages et autres produits, c’est ma signature depuis toujours dans nos magasins.
Christol est l’interlocuteur privilégié de notre clientèle de restaurateurs. Et il aime les défis que représentent les nouveaux projets, c’est pour cela qu’il s’est lancé depuis une bonne année dans une nouvelle aventure qui va voir le jour prochainement… Christol est à l’origine de l’implantation de l’ensemble de nos caves. Moi, j’aime le défi de structurer et préserver notre entreprise existante, de garantir les emplois qu’elle représente. Et surtout de partager ma passion du vin à travers les producteurs que je sélectionne …

De gauche à droite : Yann Coat, administrateur des ventes, Dorothée de Sigoyer, Laure Chevalier, assistante comptable, Didier Liebau, directeur logistique, Emmanuella Minatchy, assistante administrative

Une femme à la direction d’une entreprise caviste, ce n’est pas courant dans un milieu du vin plutôt masculin. Comment est née votre passion pour le vin ?

Mickaël Palama, vendeur

Oui, c’est d’autant plus étonnant que de nombreuses études démontrent que les femmes perçoivent mieux les odeurs que les hommes ! Le vin, « un » vin, contient plus de 80 arômes différents, dont la moitié se retrouve d’un vin à un autre et les autres 50 % varient… et font la différence. Je connais deux autres femmes très actives dans le monde du vin à la Réunion. L’une est Chris, des Nénettes du Vin, qui a initié le salon des ca-vistes indépendants. Et l’autre c’est Danièle Rénard, œnologue de profession, qui fait aussi des super dégustations. Je les recommande !La passion du vin, et des bons mets en général, m’a été transmise par ma famille. Nous avons toujours célébré les repas en famille, à la recherche des produits authentiques, des bons ingrédients, des bonnes matières premières. Nous nous exercions à distinguer les arômes artificiels des arômes naturels. C’était avant que tout le monde parle de « Slow Food »… Mes parents adorent la France. Les hasards de la vie ont fait que le premier vin que j’ai dégusté a été le Château Bardins, lors de vacances à l’Ile d’Yeu. J’avais 15 ans. Notre goût est formé par ce que nous découvrons jeune… On peut dire que le Château Bardins est en quelque sorte ma Madeleine de Proust !

Découvrir le monde du vin avec son univers d’arômes quasiment inépuisable, était une aubaine pour l’amatrice de saveurs que j’étais déjà. A cela s’ajoute la magie du partage, d’un moment inoubliable que j’avais vécu lors d’un dîner chez un oncle de Christol, Oncle Michet. Cette magie que l’on expérimente si souvent autour d’une bonne bouteille de vin… et qui donne envie de revenir !

Quel est votre parcours et comment avez-vous acquis votre expérience ?

J’ai commencé par la presse. Je suis diplômée d’une des meilleures et des plus importantes universités d’Allemagne, la Freie Universität Berlin, l’Université Libre de Berlin. Après avoir obtenu le Magister (l’équivalent de la maîtrise) en littératures allemande et anglaise et en sciences des médias en 1996, j’ai trouvé mon premier travail à Zitty, un magazine branché né dans les années 70. Ce bimensuel tirait à 80 000 exemplaires. C’était et c’est toujours un journal berlinois de référence pour sortir. Très vite, j’ai été nommée à la tête de la rédaction du programme des sorties. Je sillonnais les rues à la recherche des meilleurs restaurants à découvrir. Nous réalisions aussi des guides…

C’était peu de temps après que le mur soit tombé. Bars, restos, clubs techno : la vie nocturne était à son apogée. Je me souviens d’avoir envoyé ma dernière critique de restaurant depuis la Réunion… Grâce à ce travail, j’ai eu la chance de pouvoir déguster beaucoup de vins, de France et d’ailleurs. Arrivée à la Réunion, j’ai suivi une formation du Centhor en sommellerie au début des années 2000. Je me suis aussi beaucoup documentée par la presse spécialisée française, anglaise et allemande, y compris par la lecture de Robert Parker, le fameux critique d’œnologie américain.

Je suis abonnée au forum de la spécialiste anglaise de vins de grande renommée internationale Jancis Robinson, qui a édité le Oxford Companion of Wine, une référence incontournable dans le monde anglo-saxon. Avec Christol et les enfants, nous avons arpenté de nombreux vignobles pendant nos vacances en métropole ou en Afrique du Sud. Nous avons visité beaucoup de domaines viticoles et notamment leurs installations, ce qui se révèle toujours très instructif ! Nous avons des amis vignerons. Avec eux, c’est une histoire d’entente et d’échange enrichissante ! Par ailleurs, je me rends régulièrement au Salon ProWein, le plus important salon internationale pour vins et spiritueux, un salon incontournable dans le monde du vin, qui se tient à Düsseldorf.

Séverine Kefford, vendeuse

Vous choisissez vous mêmes les vins. Comment les sélectionnez-vous, sur quels critères ?

Je choisis les vins sous le signe du plaisir et de la découverte, le vin qui plait pour chaque instant de dégustation. Les vins les plus difficiles à trouver sont les vins du quotidien avec des prix corrects, d’une bonne facture, d’un bel équilibre, et qui ne font pas mal à la tête, ce qui peut être le cas quand le vin est trop sulfité : nous faisons très attention à cela aux Vendanges ! Lors de la dégustation, je me pose toujours les questions suivantes : que me dit la robe de ce vin sur son cépage et son millésime ? Le vin a-t-il une odeur saine et agréable ? Le bouquet est-il pauvre, riche, puissant ou faible ? Perçoit-on davantage de notes fraîches, mûres, vieillies ou moisies ? Ce vin se gardera-t-il encore longtemps ou bien au contraire, est-il en fin de vie ? Quelle est l’odeur qui domine, celle du cépage, de la fermentation ou de la maturation ? Quel est le niveau de l’acidité, quel est l’arrière goût lors de la rétro olfaction ? Et le palais, confirme-t-il le jugement du nez ? Puis je le rapproche de son terroir, je me demande : est-ce une expression typique ou pas ? C’est à ce moment là que je considère le système des appellations AOC des vins français pour le choix de notre gamme. Nous proposons un large choix en privilégiant les vins de producteur, mais également des Grands Crus (la magie incontournable des Grands Château de Bordeaux !). Nous avons la plupart des AOC français dans notre gamme mais aussi de nombreux IGP et des vins étrangers… J’inclus d’autres dégustateurs pour les vins que j’aime moins. Cela garantit la neutralité de la sélection. A la fin, c’est notre clientèle qui décide quels vins nous gardons dans notre gamme !

Valérie le Boubennec, vendeuse

Qu’entendez-vous par « neutralité de la sélection » ?

J’intègre le rôle de l’observateur dégustateur dans mon approche de la dégustation de vins. Je ne vois pas dans le dégustateur le « narrateur omniscient » ayant un angle de vue global, mais je l’intègre, il fait partie du système. Dès lors que le dégustateur tient compte de sa présence dans l’observation qu’il est en train de faire, on évite de tomber dans le piège de son propre « point aveugle » (je pense à la célèbre expérience de la tache aveugle que fit le physicien et botaniste français Edme Mariotte en 1668, au sens figuré bien sûr). Dans la dégustation de vin, nos points aveugles sont nos images mentales individuelles des odeurs, nos préférences de goût formées culturellement dans l’enfance et aussi par le fait que l’on ne déguste pas toujours de la même façon. Il en résulte que l’analyse d’un vin isolé est quasiment impossible, mais l’analyse comparative des vins est possible, et c’est la comparaison des différents points de vue que nous adoptons qui nous ouvre une vue plus authentique sur les différentes, et magnifiques, expressions possibles du vin !

Cave d’Etang-Salé

Qu’est-ce qui fait un bon vin selon vous ?

Robin Bouyssou, vendeur

Je cherche toujours l’équilibre parfait entre les différents axes du goût : alcool/sucre, acidité et tannins pour un vin rouge ; alcool/sucre et acidité pour un vin blanc. Idéalement ils sont en harmonie, fondus l’un dans l’autre. La deuxième notion, c’est la persistance des arômes en bouche, les fameux caudalies. Plus cela dure, plus on se régale ! J’ai une préférence pour les vins francs et sincères où l’on sent le travail du vigneron et que l’on digère bien. Si possible avec du corps et des tannins pour les rouges, du gras pour les blancs. C’est ce que l’on appelle les vins « masculins » dans le langage des stéréotypes.

Votre offre comprend des vins bio…
En effet, et votre question me fournit l’occasion de souligner que le domaine de Château Bardins est engagé dans la démarche de l’agriculture biologique et qu’il a produit son premier millésime certifié bio en 2019. Pendant de nombreuses années le « bio » portait « uniquement » (mais c’est déjà beaucoup) sur la culture de vignes et non sur la vinification. Cela a changé en février 2012 avec l’application de la législation européenne du label « vin biologique » qui limite notamment davantage les ajouts de sulfites. Mais n’oublions pas que les sulfites servent à stabiliser un vin et qu’ils se dégradent avec le temps. L’art, c’est d’en utiliser le moins possible et juste ce qu’il faut. Il faut savoir que le vin en contient aussi naturellement. On trouvera toujours au moins des traces de sulfites dans un vin, qu’il soit bio ou pas. Nous avons un large choix de vins certifiés bio.

Magnum de Champagne, édition limitée de Thiénot Speedy Graphito (Reims)

Début 2020, vous avez réorganisé l’entreprise : pourquoi cette décision et quelle est cette nouvelle organisation ?

Parce que l’on ne gère pas huit caves comme quatre ! Aujourd’hui nous avons deux cadres, Didier Liebau et Yann Coat, qui sont mes relais avec l’équipe. Ils font circuler nos valeurs et créent une cohésion, un esprit d’équipe. Mais ils sont aussi là pour écouter et me faire remonter les éventuelles remarques de l’équipe afin d’établir une communication dans les deux sens. J’apprécie énormément les échanges que nous avons sur les bonnes stratégies à adopter. J’avais fait faire en janvier 2019 un audit par Céline Conti de RH&Cie. Il nous a été très bénéfique !

Y a-t-il un concept particulier de caves Les Vendanges : dans le choix des implantations, dans la manière de présenter les vins, dans la manière de les vendre ?

Malgré notre taille avec aujourd’hui huit caves, nous sommes restés cavistes par les critères : un, de la sélection de notre gamme qui se fait par dégustation uniquement ; deux, par notre indépendance d’entreprise familiale ; trois, par notre conseil. Une cave est un peu comme une bibliothèque. Chez nous, le client est vraiment roi, nous nous appliquons à être au plus près de ses besoins et de ses désirs, et surtout nous prenons plaisir à partager avec lui notre passion. En même temps, la taille de notre entreprise nous permet d’optimiser les frais d’approche et de proposer des tarifs très intéressants : notre premier prix est de 4,95 euros. Nous souhaitons avant tout que nos clients aient envie de revenir, encore et encore, chez nous ! C’est pourquoi aussi nous ne sommes pas implantés dans les centres-villes, mais sur les chemins de retour à la maison avec des places de parking. Toutes nos caves proposent la même offre malgré des tailles différentes. Et nous avons depuis octobre dernier notre propre site internet. Il est tout récent ! C’est un très bon outil pour communiquer avec nos clients. Nous avons mûri ce projet de longue date car je voulais quelque chose qui nous ressemble, et cela prend du temps.

Comptez-vous proposer la vente de vins sur internet ?

Nous y réfléchissons. Le modèle fonctionne en métropole et se pratique beaucoup en Allemagne. A La Réunion, la distribution serait plus difficile à mettre en œuvre. Mais il n’est pas exclu que nous trouvions la bonne méthode…

Quel est pour vous le rôle des vendeurs ?

Ils ont un rôle clé ! Ce sont les ambassadeurs de notre sélection de vins et de tous nos produits, ce sont eux qui véhiculent nos valeurs auprès de nos clients : la sincérité, l’authenticité, le respect… Le plus important, c’est l’accueil qu’ils offrent au client ! Comme je l’ai dit, ils se doivent d’être à l’écoute de ses besoins. Nous devons donner aux clients qui nous visitent l’envie de revenir. Aussi nos vendeurs sont commissionnés sur le chiffre d’affaire moyen de tous les magasins. Ce que je souhaite clairement préciser, c’est qu’ils ne sont pas orientés par une rémunération sur le conseil qu’ils apportent à nos clients, comme j’ai entendu dire que cela se fait par ailleurs.

Quels sont vos projets pour l’année 2021 ?

Nous venons de rentrer la bière tchèque Budweiser de Budvar, c’est-à-dire la bière d’origine qui porte ce nom et l’IGP de ce nom ! La copie américaine de Budweiser, qui voulait interdire le nom Budweiser à la brasserie originale, a perdu tous ses procès. C’est encore une histoire en lien avec la chute du mur et du rideau de fer : tant qu’ils existaient, la copie américaine de Budweiser était protégée ! Cette bière tchèque vient en complément de notre large gamme de bières allemandes. Nous avons fait un voyage en juillet 2019 en République tchèque pour choisir nos fournisseurs, Budweiser est la première des deux brasseries indépendantes que nous avons sélectionnées. Cela nous a demandé plus de temps que prévu à cause de la crise sanitaire, mais maintenant elle est arrivée !

Quel est le sens du petit pingouin dans le logo de l’entreprise ?

Nous souhaitons symboliser par le pingouin qui flotte sur la banquise que nous importons nos vins en container climatisé, que nous respectons le produit que nous vendons.

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1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour,

    je trouve que l’histoire de Dorothée est passionnante et je tenais à féliciter toute l’équipe de Leader Réunion pour le travail fourni et la qualité des articles.

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